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Notre droit à l’alimentation passe par l’existence d’un « réseau social alimentaire »

24 juin 2024

Depuis septembre 2023, AequitaZ anime des collectifs pour le droit à l’alimentation dans la Drôme et à Grenoble. L’idée, rassembler des personnes concernées par le droit à l’alimentation et identifier, à partir des parcours alimentaires de chacun.e, les injustices vécues. A partir de là, on explore, on rencontre, on analyse pour améliorer localement l’accès à une alimentation choisie et de qualité.

A Livron, c’est la ruralité drômoise ! Le groupe, qui se retrouve toutes les deux semaines le vendredi après-midi au centre social de Livron, a exploré le système alimentaire local en allant à la rencontre de producteurs, de restaurateurs et de mangeurs, sous la forme d’une émission de radio. Comment faciliter l’accès à la production locale et qualitative, pour des habitants à faible revenus ? Comment résoudre les difficultés pour se déplacer ? Comment soutenir les possibilités d’entraide ? Pour le groupe, notre droit à l’alimentation passe par l’existence d’un « réseau social alimentaire » : ce sont les liens que l’on tisse dans des lieux collectifs à vocation sociale ou dans des lieux de consommation. Prochaine étape : se mettre en lien avec les autres collectifs qui agissent pour la démocratie alimentaire dans la basse vallée de la Drome.

A Grenoble, c’est la grande métropole et le groupe, dont une majorité des membres vit en situation de précarité, s’est penché sur la question des lieux collectifs existants pour cuisiner et manger à bas prix ou gratuitement. En effet, l’accès à des denrées de qualité ne répond pas aux besoins de personnes qui sont (trop) seules ou de celles qui sont hébergées et ne peuvent pas (ou trop peu) cuisiner. Après plusieurs semaines d’exploration, d’enquête auprès des lieux grenoblois et d’écoute de rencontre avec la cantine savoyarde de Chambéry, 3 propositions ont été formulées aux acteurs grenoblois :

  • Avoir accès à des lieux – restaurants solidaires inaccessibles aujourd’hui, faute d’argent ou d’un accueil adapté, à travers une tarification adaptée à nos moyens ou une « carte SSA ».
  • Soutenir des approvisionnements de qualité dans des lieux collectifs qui faute de moyens doivent aujourd’hui cuisiner avec majoritairement les restes et invendus de la grande distribution.
  • Pouvoir vivre des expériences collectives avec des gens différents : pour découvrir des lieux (restaurants solidaires, cantines populaires, festivals…), pour cuisiner ou jardiner ensemble, etc…

Ce sont des évènements créés par Aequitaz et largement ouverts aux habitants de ces deux territoires, qui sont organisées à Livron le 3 juillet et à Grenoble le 12 octobre prochain. Ces temps forts seront des occasions de porter les propositions et de les mettre en discussion avec d’autres acteurs et habitants des territoires. Les deux territoires s’engagent également sur des projets de caisses communes de l’alimentation (SSA) auxquels les groupes pourront également continuer de contribuer dans les mois à venir.