Après 2 ans de recherches et d’expérimentations collectives avec des personnes concernées par la précarité alimentaire, nous affirmons la nécessité de faire émerger partout en France, tant à l’échelle locale que nationale, des espaces de discussion et de politisation des questions d’accès à une alimentation choisie et de qualité. La justice alimentaire ne peut advenir sans associer les premiers concernés à la recherche de solutions pour faire advenir un véritable droit à l’alimentation. Au moment où le premier collectif aequitazien sur l’alimentation (Tou.tes convives à Grenoble) fait ses premiers pas, nous partageons nos apprentissages et nos outils d’animation, pour que d’autres puissent également s’engager.
Voilà une petite rétrospective de nos engagements de ces deux dernières années sur les questions alimentaires.
- Dans le cadre du projet TerritoireS à VivreS, nous avions le rôle d’accompagner les organisations locales de Toulouse, Montpellier, Lyon et Marseille à rejoindre les personnes concernées par la précarité alimentaire et initier des démarches collectives. Fruit de deux ans d’expérimentations à leurs côtés, nous venons de publier un guide de capitalisation pour « Se mobiliser avec les personnes en précarité pour une alimentation choisie et de qualité » . Un outil pour mieux comprendre ce qu’on met derrière les injustices alimentaires et oser faire le pas de se lancer collectivement sur le sujet.
- En 2022, avec le Secours catholique, nous avons mené une recherche en carrefours de savoirs avec des personnes en précarité. Notre but : mieux comprendre les injustices vécues et les stratégies individuelles de choix. Nous publions une synthèse de nos travaux pour en partager les apprentissages : « Pour un accès digne à une alimentation durable et de qualité pour toutes et tous ». Avec Jérome et Celina.
- En 2021-2022, avec le programme Tetraa, nous avons exploré ces questions sous l’angle des collectivités territoriales, avec une mission d’accompagner 9 collectivités à mieux prendre en compte et structurer l’enjeu de démocratie alimentaire. Ce travail a donné lieu à des expérimentations de cartographie des territoires, mais aussi à la naissance d’un test qui permet de construire son action dans une visée de justice sociale, en intégrant les dimensions du faire avec les personnes, de penser la dimension écologique, de viser à combattre les causes des injustices, de tenir le poétique et le politique, etc…(merci à Laura Pandelle pour cette première version mise en forme et à Vivian Labrie, qui nous a inspiré cet outil à partir d’un test (entre le local et le global)
- Nous avons enfin mené quelques accompagnements comme celui du Réseau VRAC et du réseau Cocagne pour leur permettre de passer le pas de l’animation de collectifs ou d’interroger la place des personnes dans leur organisation et les projets qu’ils mènent.
L’année 2023 est une période de transition, qui nous permet de capitaliser et partager ces expériences, et d’initier une nouvelle phase pour AequitaZ, celle de développer ses propres collectifs en Rhône Alpes et de contribuer à l’émergence d’un mouvement national pour la démocratie alimentaire, aux côtés des organisations avec lesquelles nous sommes désormais alliés.
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