Nombreux sont les étudiant.es en design qui souhaitent donner un sens à leur métier. Mais, il n’est pas facile d’intervenir dans le champ touffu des politiques sociales quand on vient de celui des arts appliqués, aussi vaste soit-il. A l’automne 2020, AequitaZ a contribué à l’encadrement d’un studio de design pour tisser des liens entre design et protection sociale. Retour d’expérience.
Depuis plus de 20 ans en France, une pratique du design s’intéresse à l’innovation sociale et aux politiques publiques. Des designers interviennent auprès d’habitant.es, d’élu.es ou d’agents administratifs pour imaginer des projets (services, aménagements ou systèmes) plus justes et plus inclusifs par la médiation et la co-conception. Les étudiants en design trouvent de l’intérêt à cette orientation qui donne du sens à leur métier en le connectant à de grands enjeux sociaux ou écologiques. Mais ils pointent l’enjeu de « dépasser la peur de ne pas être légitime pour questionner une situation sociale ». C’est là qu’AequitaZ est intervenu grâce à Laura Pandelle, membre de son équipage.
Un partenariat entre AequitaZ, l’ENSCI et l’Université de Grenoble a permis aux étudiant.e.s de se plonger dans le sujet de la protection sociale, pour comprendre son histoire ainsi que ses manifestations tangibles dans nos vies au quotidien. Et de s’intéresser à des enjeux controversés : le parcours de transition sexuelle est-il remboursé ? Quels organismes se préoccupent du burn out ? Quelles sont les formes de protection sociale des travailleur.ses du sexe ? Qui se reconnait dans le fait de « vivre au RSA » ?
Les étudiant.e.s ont ensuite mené l’enquête, cartographié, modélisé, grâce aux échanges avec de multiples parties prenantes des sujets abordés (personnes concernées, associations, travailleurs sociaux). Ils ont également imaginé des dispositifs de médiation (jeux, graphiques, site internet) ayant pour vocation de permettre le dialogue et le débat sur des situations complexes.
Un bilan positif et un travail largement documenté sur le blog du studio. Dans la phase de bilan s’exprime l’envie de « travailler plus étroitement avec des travailleurs sociaux et des militants associatifs, pour comprendre leur démarche », ou encore « de passer un maximum de temps sur le terrain, sortir du milieu protégé de l’école »…de belles énergies à encourager !
Merci à l’ENSCI les Ateliers à Paris et au Label Design à l’Université de Grenoble pour la confiance accordée.
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