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48 minutes de podcast avec Jérôme Bar

16 septembre 2021

Anne Paule Rosier anime un blog et travaille sur le sujet des relations. Elle s’adresse à celles et ceux qui créent des liens et agissent auprès des personnes qui vivent la précarité et l’exclusion. Périodiquement, elle rencontre des créateurs de liens inspirants et réalise des podcasts de ses échanges. Jérôme Bar s’est prêté au jeu de ce rendez-vous et on vous partage à notre tour le podcast de 48 minutes à écouter.

L’expérience de Jérôme dans l’animation de groupes de personnes vivant des situations de précarité et de chômage nous embarque en voyage dans l’univers de la rencontre, dans la subtilité de ce qui se vit dans un groupe, dans l’attention aux marges et à la colère liée à des vies malmenées. Avec au coeur de son intention, préserver la liberté, écouter les émotions, transmettre de la joie.

Extraits :

« C’est un travail de construction de la citoyenneté la citoyenneté ça peut être résoudre des problèmes en direct sur son territoire, mais parfois on a besoin qu’il y ait des politiques publiques, que la puissance publique agisse et donc là le rôle du citoyen c’est à la fois un rôle de veille et d’amener le problème et de faire en sorte que le problème remonte dans l’agenda, en haut de la pile. Moi mon travail et le travail des groupes c’est souvent ça : faire remonter les dossiers en haut des piles. »

« Pour moi, on fait de l’animation de haut niveau quand on est capable d’animer avec les émotions des gens, ni être coupés de notre propre émotion. Nous, notre matière de travail principale, c’est le rêve et la colère donc il faut pouvoir l’accueillir. »

« Ce qui nous mobilise c’est toujours nos émotions. Ce qui fait moteur c’est les émotions. Pour nous les deux grandes émotions, c’est la question du rêve et de la colère qui peuvent souvent être vues comme les faces d’une même pièce. Souvent au dos d’une colère, par exemple quand on est hyper colère parce qu’il y a du racisme dans notre société, il y a un rêve qui est d’une société avec plus de fraternité. On le prend dans un sens ou dans l’autre. Il y a des personnes qui vivent plus facilement le rêve ou la colère. »

« Il faut aller chercher la joie ! une joie subversive d’être ensemble, de bousculer les choses, de ne pas se laisser ronger par tout ce qui peut être difficile, de tenir une action dans la durée, d’être confronté à trop d’adversité, d’avoir des accidents de la vie, etc. Maintenir le fait qu’on ait du plaisir à être ensemble. Plus on est sur des questions de colère et des questions vitales, plus il faut pouvoir mettre de la joie et avoir de la créativité ensemble. »

Ecouter le podcast

Merci Anne-Paule pour cette belle ressource.

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