AequitaZ publie en lien avec le Centre social Agora du 14è arrondissement de Marseille, un guide pratique à destination d’habitants engagés sur leurs quartiers, au sein de collectifs ou d’associations. Ce travail est le fruit d’une rencontre d’abord avec Anne-Marie, Fatima, Céline et d’autres habitantes de la Busserine, puis d’une enquête menée ensemble, à partir de situations concrètes vécues par les habitants de la Busserine. L’envie : se doter de bonnes pratiques pour des relations de qualités avec les élus locaux.
Au début, il y a une histoire qui s’est partagée à la lueur des Lucioles de la Drôme en janvier 2019. Les femmes de la Busserine nous ont parlé de la méfiance bien installée entre habitants d’un quartier populaire laissé à l’abandon par les pouvoirs publics et les élus locaux. Elles ont parlé de ce qui leur semblait une menace parfois, d’être instrumentalisé, d’être séduit par des propositions qu’on ne peut pas refuser, d’être appelé sur une liste électorale alors que l’on est investi dans le CA d’une association. Elles ont aussi parlé du besoin de maintenir des relations justes et constructives avec l’institution, de pouvoir garder sa liberté, son autonomie, mais aussi de construire avec l’institution comme avec les habitants.
Puis, il y a eu l’idée de cette résidence à Marseille. AequitaZ souhaitait se rapprocher des préoccupations et lieux de vie des habitants vivant des situations injustes. Nous avons donc proposer de venir « en résidence » et c’est donc à la Busserine que les échanges se sont poursuivis. Cette fois avec les membres du conseil d’administration du Centre social Agora, dont sont issues les femmes, mais aussi avec une dizaine d’associations marseillaises intéressées pour prendre part au travail.
C’est un guide pratique, technique et méthodologique de 16 pages qui est sorti de ce travail d’enquête et de résidence. Nous espérons qu’il pourra servir à d’autres, dans le contexte de vigilance nécessaire à toute période électorale et à toute période de crise où un certains nombres de repères peuvent se brouiller. Celui de la justice et de la démocratie doit rester un phare dans la nuit.
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